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HISTOIRES DE MON HISTOIRE DE L'ART

Histoires de mon histoire de l'art est mon laboratoire, le fruit de mes récoltes. Ici, je tente de mettre en lumière les relations que je tisse avec l'histoire de l'art, la musique,l'humain, les artistes dont j'aime l'oeuvre, la mode, le sweat à capuche, la sociologie, les abeilles, la danse cela lié avec mon univers Hip Hop. ( Page en évolution...)

L'abeille :

 

La vie de l'homme est liée depuis la préhistoire à celle de l'abeille. L'homme a toujours montré sa fascination pour l'animal de Pline à Aristote en passant par Voltaire et tant d'autres. Elle montre son rôle universel au côté de de lui. Elle lui donne la parole et même la parole poétique, l'intelligence et la connaissance...

 

D'où qu'on vienne, notre histoire est ancrée dans la sienne, avec ses deux ailes, elle nous fait voyager en Espagne, chez les Bantu, au Mexique, dans les religions, en Egypte, chez Artémis, chez France Télécom, dans l'univers du Wu-Tang- Clan, autour des larmes du dieu , dans le monde ouvrier, en Turquie...

 

L'histoire, les sciences, les mythologies, des formes qui nous viennent de loin, rapportent l'importance de l'abeille. Quand l'homme ne comprenait pas cet animal, il inventait, pourquoi pas alors créer à partir de cet animal.

 

Nous humains nous entendons, vivons les mêmes choses qu'elles c'est très loin et très contemporain.

 

Aujourd'hui l'homme est l'abeille ont de nombreux point communs :

- Trouble du système nerveux

- Désorientation

- Troubles du comportements

Cela montre leurs états de santé fragiles.

 

Quand France Télécom a lancé Wanadoo, l'abeille était son vecteur de communication. L'insecte aux deux ailes figurait sur les tapis de souris ou sur d'autres objets publicitaires. L'abeille n'est pas un effet de mode, mais une information réelle. Les deux se font aussi rejeter des ruches... ou bien pire.

 

Les époques partagées montrent qu'elle nous accompagne comme une bonne étoile fidèle, voyant notre évolution, les évolutions climatiques auxquelles elle a su s'adapter.

 

Là... en ce moment on en parle, peut être parce que nous avons peur, on se remémore ce qu'a dit Einstein disant que si l'abeille était amenée a disparaître, il nous resterait quatre ans à vivre.

 

Il est question d'avancer de trouver des possibles, créer une organisation utopique en prenant des choses positives des vies de ces deux êtres. ÊTRES car dans certains pays, l'abeille est un humain.

 

Morgan Le Cam, 2010 ( Texte édité dans mémoire DNSEP)

 

8 FEMMES

 
Tout compte de fait, je vais relater d’expériences faites comme les rencontres.
Hier,  en ce jour, pair enroulé comme un serpent de part sa date.
Deux cercles pour voir... Lunettes sur le nez.


Je suis tentée de raconter...

Il y a un an, je me suis déplacée à ce qui était mon rendez-vous mensuel au 104, à n e pas manquer, les Hip Hop Theory. J’aime cette idée de pouvoir écouter, ce partage d’idées dans le mouvement où nous pouvons évoluer. Les possibles sont ouverts dans une culture ouverte. L’ouverture se fait par des regards croisés allant chercher de la connaissance pour ne pas se fermer. Regarder plus loin que le bout de son nez.

Honneurs aux dames, 8 femmes invitées pour représenter et échanger entre elles et le public sur leurs parcours dans le Hip Hop. Nous retrouvons ici les ouvrières, chacunes à leurs manières,

un caractère,

pionnières,

« guerrières» ou non ayant creusées,

construit parpaing 

par part peint avec un liant pourquoi pas rose parsemé de paillettes 

Elles sont activistes du mouvement hip hop, toutes artistes.


Leurs métiers : chorégraphe, breakeuse, créatrice, comédienne, artiste, parfois conteuse, poétesse, danseuse, rappeuse, réalisatrice, productrice, jury etc, pour échanger avec elles, une inspectrice de la création artistique, au ministère de la culture. Au total plus de métiers que de femmes.

Des personnes passionnées et du coup pour ma part passionnantes, ayant bâti  ou entrepris elle même et avec les belles rencontres, leurs multiples «fonctions» dans l’hexagone.

Elles sont passionnées comme elles sont amoureuses. 

Les 8 femmes viennent nourrir ici les réflexions faisant interroger le public sur leurs vies d’artiste mais aussi leurs (en) vies de femme, la place de leurs deux ailes, leurs doutes, leurs convictions, leur désenchantements, leurs rencontres, leur foies en leur travail ou en la vie.

Sur le chemin de la création, elles sont parfois appelées à travailler avec d’autres personnes voulant apporter une dose Hip Hop à leur créativité dans des spots,  la haute couture, des clips, de la scénographie, du design pour la mode.

Cette culture étant puisée dans les tous domaines de l’art, montre que cet univers n’est pas mort et fructifiant pour d’autres. Les ouvrières peuvent aussi et surtout apporter un rôle éducatif et sociale.



Ne pas rentrer dans un conformisme.

Ne pas hésiter « à casser des portes» comme une femme coupe des formes dans des tables d’atelier pour en faire une pièce unique. 


Ne pas aller forcément vers la facilité de cueillir directement dans la main de l’autre pour manger ou se faire un nom sur le dos de quelqu’un parce que dans ce cas là, tu ne risques pas d’aller loin

« tu peux pas taper plus haut que le ciel», 

tapage de la main gauche verso contre droite recto,

ce qui en dit long sur la facilité...



Être ici, dans une démarche créative, sans tricher parce qu’à la base «c’est toi et le sol» dit Karima.

Elles sont là pour inventer sans forcément avoir tout planifiées,

juste s’exercer,

s’entraîner,

échanger sans forcément bien gagner ou s’être plongée dans l’idée d’un statut faisant aujourd’hui pour certaines personnes oublier le côté artistique.



Se donner pour un show, une technique, une création, une chorégraphie, une performance, une phase d’écriture, réfléchir à sa propre démarche artistique, à ses thématiques.



Être créatrice parler de l’intime autrement que la norme, ré-inventer un mouvement ou raconter quelque chose de part une gestuelle et une corporalité différente,

être ameme de pouvoir faire du ready made en argent ou dans un autre métaux, dans une technique ancestral avec ses outils fabriqués ou techniquement adaptés. 

Partir dans un magasin de bricolage et être heureuse.

Savoir breveté ou ne pas dire ses idées afin de ne pas être plagiée.

Être soi et pourquoi pas en toute sensualité.

Être, avec un être dans son ventre et en haut de la pyramide ou assise devant le public au 104.


Les visages et les créations de ses 8 femmes sont pour ma part familiers depuis des années. Elles sont visibles pour certaines dans des séries de documentaires de 10 à 20 minutes, d'autres ouvrières viennent compléter la collection avec leur arts et leurs manières. Plus de 8 femmes pour un beau film, des histoires pour l"histoire. 


Elles voyagent et nous font voyager. Il est question ici d’humanité, de vie rêvée, d’énergie et de force, pas indestructible mais fragile.

Et dans ce texte deux artistes plasticiennes sont "clin d'œiler" à toi de les retrouver !

 

Morgan Le Cam, 9 mars 2013.

 

TEXTE DE LINDA HAYFORD SUR LA SERIE VOS DOUX CERCLES

 

Vos Doux Cercles...
Sait tirer le mouvement l’essence du danseur, un instant, un moment, un visuel.


Dans certains dessins, on ressent et on voit - entrevoit à la posture, l’univers des danseurs.
En tant que danseuse qui connaît certains des personnages, je reconnais aisément ce qui se dégage d’eux quand je les vois danser. C’est ce que je trouve aussi fort chez Morgan, son oeil. J’ai envie de dire, l’oeil de son esprit capable de capter l’identité même, l’énergie des danseurs à un moment subtil et pouvoir reproduire sur papier tout ça dans la sincérité, sans même rendre évidentes les choses accessibles à tous (visages ou vêtements fétiches, ni même couleurs de peau....)

Plus encore, d’arriver à connecter en dessins des danseurs différents, des moments différents sur une seule image. Pour ma part à chaque fois, ça me pousse à me demander ce qu’il se passerait si ces deux, ou trois ou quatre danseurs se rencontraient pour un échange.
Il se passe quelque chose dans l’oeuvre.

Dans ses dessins, Morgan arrive à mettre en relation des danses différentes et donc de donner un nouvel équilibre, comme une autre réalité. C’est comme si au-delà des personnages, c’étaient les esprits qui y étaient représentés.

Le mouvement donné aux costumes donne une réelle impression de fluidité presque musicale.
Pour le Break, on sent la torsion du membre (jambe ou bras) dans le vêtement. Quand on sait dans quels types de vêtements se sent à l’aise un danseur, on se rend compte que c’est très fort de pouvoir faire ressentir le pli, le retroussement, la lumière sur le textile, là où, contraction, torsion, tension de la partie du corps se donne au vêtement.  Les vêtements ou accoutrements sont souvent modifiés mais très inspirés de ceux existants sur les personnages en réalité.

Les couleurs et les détails mettent en relief le tout, comme palper les émotions d’un battle ou démo / spectacle de l’instant, comme mettre en couleur ce qui flotte dans l’air dans ces moments.

Le mélange entre les couleurs, les formes et les personnages montre dans le travail de Morgan son recul, sa recherche sur la culture et sa connaissance des complexités des choses actuelles. On sent la recherche faite sur plusieurs générations.

Un travail, un échange sans frontières.

 

Linda Hayford, Paris. Octobre, 2013

 

Linda Hayford est danseuse dans la Compagnie Engrenage et la Compagnie par Terre. Elle danse dans les groupes Groove Control et Paradox-Sal. Nous pouvons la croiser dans les battles en France et à l’internationale.
Battle I Love This Dance - Octobre 2013 - LINDA VS MARTHA :
http://www.youtube.com/watch?v=c6WdVYM3f5k

 

​Le sweat à capuche :

 

Le sweat à capuche, le hoodie, est une veste haut du corps dont le design se caractérise par : une capuche, deux larges poches frontales, et des cordons pour régler l’ouverture de la capuche. On peut trouver une métonymie, se référant à différente culture.


Cet habit est inspiré des moines au Moyen-Age ( robe, tunique...) mais aussi de différentes civilisations.


Le vêtement arrive dans les années 30 aux Etats-Unis,  il est crée par la marque de sport «Champion» pour les ouvriers des entrepôts frigorifiques de New York.Claire Mc Cardell ,dans les années 30 à 40, est la première à développer des collections autour de ce vêtement à capuche qui sera ensuite dans les années 90 la base du design textile pour des marques de prêt à porter.


La culture Hip Hop a contribué à son succès, à son effervescence dans les années 70 à New York. Le vêtement intègre la culture populaire auprès de nombreuses personnes : Les skateurs, les surfeurs, les sportifs mais en premier lieu les rappeurs. Les graffeurs voient la chose d’une manière pratique : se masquer et ranger la bombe dans les poches «Kangourou».


Theo Van Doesburg L’habit moderne est avant tout un habit sportif : la vie est un sport et l’habit doit témoigner de l’atmosphère  électrique des grands centres de circulation.  - Principe  fondamentaux de l’art néo-plastique. Beaux - arts de Paris les éditions - Lettre du 21 Juin 1922 à J.J.P. Oud.


 

Capuche = Anonymat Dans la mode, il devient synonyme d’isolement. Depuis, le «hoodie» a été adopté dans les universités aux Etats-Unis en marquant le logo des écoles. Il est analogue à la délinquance.  Au Royaume Uni, il est l’ennemi des caméras de surveillance, à l’entrée des bars on peut lire l’interdit au moins de 18 ans et l’interdit des Hoodies. Angela Mc Robbie, théoricienne culturelle et politique Britannique, analyse le genre dans la culture des jeunes, elle déclare que la capuche donne raison aujourd’hui au promesse de l’anonymat, du mystère et de l’anxiété de la jeunesse.

Le sweat à capuche est unisex, masculin et féminin le portent.

Les héros dans les films ou dans les dessins animés, ceux qui volent les riches pour donner aux pauvres, les moines, les assassins portent des capuches ou encore les enfants de l’assistance publique.

Rocky en a fait sa publicité.

En France sur les blogs, dans la presse, nous pouvons voir la haine qui coule sur les jeunes portant des capuches.

Elle fait surface dans l’actualité mondiale des jeunes ( France, Royaume - Uni et Grèce ). En nouvelle-Zélande, on célébre le Hoodie Day soutenue par l’unicef pour «promouvoir» les jeunes et contre les stéréotypes. Cet événement est accompagné d’un slogan comme C’est ce qu’il y a sous la capuche qui compte.

Le prêt-à-porter de luxe décline le sweat à capuche durant les collections automne Hiver 2009/2010... après de nombreuses heures sombres.Merci à qui ?! Le Ziiiiiipppp !!!

Malgrès les interdits et sa mauvaise image, il devient pourtant pour certains LE vêtement, l’accessoire de toutes les occasions  : au bureau,  une promenade dimanche en ville ou à la mer.

 

La capuche pour moi, est un moyen de se protéger, elle devient un signe de langage. Elle peut être un moyen de se préserver au temps qui passe, d’imaginer, de réfléchir, de penser le monde tout en ayant les deux pieds dedans, de l’habiter, de rêver. La vision de celui qui porte une capuche est positive, il regarde devant lui.

Ainsi, dans l’utopie et l’absence s’affirme la présence. Le lyrisme impose d’abord à la disponibilité de chacun, une épreuve. La matinée à l’anglaise - 1982 J.M Maulpoix Edition Seghens.

L’habit est une architecture qui vient recouvrir la tête, il est superposé, et en est son abîme architectural.

J’essaie de questionner la mode, d’aller au-delà de la mode- non pas dans sa dimension fonctionnelle, mais dans sa dimension sociale et poétique. Lucy Orta.

La capuche peut être selon les saisons plus souple, plus dure, plus rêche, transparente, satiné, brillante, mâte.

Mater le monde, prendre l’équilibre de son envol...

Morgan Le Cam, 2010 (texte édité dans mémoire DNSEP)

#ce texte est évolution#

​ÊTRE ANONYME

 

Ce texte  est là pour narrer certain de mes projets, dont 3 pièces : les O(bjet)-Bee-Vies. Se sont trois personnages, plutôt sages.... voir même doux, tous porteurs de l’attente d’un désir, d’un message... Nous trouvons O(bjet)-Bee-Vies Peace, O(bjet)-Bee-Vies Love et O(bjet)-Bee-Vies Unity. Les objets des O-Bee-Vies.

​​Ces trois objets sont composés d’un sweat à capuche de cuir et de tissus. Les habits sont enivrés de formes inscrites dans l’architecture des maisons au coeur d'une cité de caractère : Moncontour. Disposés sur des socles en bois où se construisent des hexagones, les personnages portent des indications différentes, ils ont un rôle à jouer. Chaque indication est brodée noir sur blanc encerclée de rose : une main en signe de paix, un coeur en signe d’amour et un cercle en guise d’unité. Les éléments personnifiés portent en leurs mains d’autres objets composés de techniques mixtes et d’un zeste des mystérieux...

La sérié VOS DOUX CERCLES a trouvé sa source lors de ma résidence à Moncontour. Ils racontent des scènes de danses collectives. Les personnages de la série sont "mi-Homme - mi-abeille". Ils dansent autour ou au milieu d'un cercle. Le cercle est l'espace commun, comme ma feuille de papier; il est lieu de passage, d'échanges, de couches différentes, de jeux, de défis, de rencontres, de mouvements et de complicités. N'oublions pas que les abeilles dansent pour communiquer.

Les inspirations nous amènent à des traditions africaines mixées avec des danseurs de la scène Hip Hop d’aujourd’hui; cela donne des titres comme Yo&Ruba VS Niky&Martha ou Yake VS Linda. Les paysages comme les motifs sont tirés de la cité médiévale : Moncontour. Ils et sont inspirés des affiches Hip Hop des années 70-80 mais aussi d’enluminures médiévales ayant pour thème des scènes de danse.

 

Le médiéval touche le «merveilleux» les «êtres mixtes», «mi-homme mi-bête», « les étrangetés» et « les hommes sauvages», tous repoussés de la «culture savante».

 

Les personnages que nous retrouvons dans ces dessins ont leurs visages cachés. Cette idée est liée au dessin Les Apiculteurs (vers 1568) de Bruegel. L’artiste est séduit par ces hommes et par l’idée qu’il pouvait en eux montrer des êtres anonymes dans une époque ou la glorification de l’individu ne l’intéresse pas. Ce dessin est l’une des seule iconographie du vêtement d’apiculture de l’époque de l’artiste. Les humains sont alors emmitouflés si bien que leur corps en devient méconnaissable. La beauté vient alors caresser la spiritualité. Ces apiculteurs aux visages anonymes font couler l’encre des interprétations, ce qui peut nous ramener à certains fait de notre époque...



L’imaginaire, le trouble d’un être «sans visage» encapuché, peut nous amener au film de Maya Deren Meshes of the Afternoon (1943) et à l’évocation du monde de Janelle Monae et de son clip Tightrope (2010).  Des jeux scéniques sont crées comme l’ arrivée sur scène de Janelle Monae sur Dance or Die ou d’Orelsan encapuchés arrivant sur Raelsan au Zenith le 16 octobre 2012. Ces idées rassemblées avec le monde de l’abeille et du sweat à capuche peut être une référence directe au visuel de la pochette Enter the Wu-Tang (36 chambers) (20 ans cette année !) du Wu -Tang Clan ou à leur clip Da Mystery of Chessboxin’ (1994) masqué comme les personnages du film de Maya et du clip de Janelle.

​Dernièrement les visuels (2013) du derniers album de Ghostface killah ne seraient sans rappeler les influences asiatiques du collectif d'un point de vue colorée lié  directement avec la légende que le bruit des abeilles fait référence  aux bruits des armées en Chine, les guerrière sont synonyme de guerre. 

Le sweat à capuche devient l’objet de narration où le personnage en est son essaim, comme toute histoire racontée, contée avec un personnage à capuche.

​Dans son histoire, il peut y avoir plusieurs utilisations, plusieurs fonctions sont liées a cela : la révélation de la personne, l’intrigue.  Les danseurs que nous retrouvons dans Vos Doux cercles sont tous vêtus de sweat à capuche. Les visages sont masqués par des facettes alvéolées comme les yeux des abeilles.

​Depuis cette histoire grandit, les inspirations tendent vers des rapprochements ou les univers partagés, inspirés des acteurs de mon univers. Ceux que je rencontre, que je vois, ceux qui me donne envie de vivre la progression.

​Voyages sur les continents en terre positive, constructive, évolutive et créative. 

​Morgan Le Cam. 2012 - 2013

​( Des extraits sont les textes de l'exposition VOS DOUX CERCLES à Moncontour en 2012 et de ma participation aux Festival Les Marmittes Artistiques édition 2013 : Prochaine station Eldorado)

 

 


 

Détail Les Apiculteurs de Bruegel, vers 1568 - Visuel Ghostface killah, 2013- Pochette album Wu-Tang Clan Enter the 36 chambers, 1993 - Janelle Monae Dance or die live 2011 -Maya Deren Meshes of the Afternoon 1943 - Clip Janelle Monae Tightrope, 2010 - Clip Wu-Tang Clan Da Mystery of Chessboxin’,1994 - Orelsan Raelsan live 2012 -Caméra de surveillance police municipale, Londres, 2011.

Sweet Mask Dance for Fossil

L’homme transforme la nature en paysage.

Le théâtre transforme la notion de la vie et le temps en un autre paysage.

Nous sommes dans un espace vide, un terrain vague - l’endroit de tous les possibles.

 

Considérons le conteneur. Je le nomme dans mon univers une boite. La boite est semblable à une ruche. Une boite pour abeilles construite par l’homme. Sur les côtés du conteneur se dissimulent des arêtes, ces arêtes peuvent être l’empreinte des châssis à l’intérieur de la ruche.

Il y a la notion du voyage et de la découverte.

 

La pièce est de l’ordre de l’organique et du géométrique, comme les sculptures des abeilles et le paysage façonné par l’homme. L’installation vient se placer à l’intérieur et à l’extérieur, habillant un coin de la grande boite. Elle est composée de bois, de polystyrène, de ciment, de cendre, de peinture et saupoudrée de paillettes. Nous pouvons poétiser l’idée d’une nouvelle roche venant progresser, se former pour ce projet sur ces deux terres. La pièce modifie les deux espaces.

L’ idée de l’évolution est présente.

 

Nous retrouvons sur la partie intérieure de la structure une abeille fossilisée et une parure à capuche en tissus.

 

Je pense au metteur en scène Peter Brook et son livre : L’espace Vide.

Le vide synonyme du blanc est présent dans la musique de Miles Davis, dans la manière dont kohndo à de s’inspirer de ce musicien pour scander. Ce blanc-vide est présent dans une pause, une respiration, dans une phrase, dans la musique, dans une marche ou un mouvement.

 

Je pense à l’une des photographie de Gertrud Arndt Mask Portrait NO.13 et sa série d’auto-portrait qui donne naissance à une certaine performance et à d’autres photographies de mode qui nous sont contemporaines comme celle de Laetitia Casta photographiée par Yelena Yemchuk ou Erykah Badu par Mert Alas & Marcus Piggott. Les visages sont recouverts d’une matière hexagonale. L’idée de la recherche, des formes, qu’elle soit de l’ordre du formel ou de l’expression, chez Gertrud Arndt m’intéresse. Dans certaines photographies c’est comme si elle regardait de petites abeilles se poser sur le tissage du tissu recouvrant son visage. Je joue avec cette idée.

 

Je pense à la Reine de mon histoire Katherine Dunham que j’évoque dans mon travail et ses recherches anthropologique sur la danse en particulier en milieur urbain.

 

Le sweat à capuche est brodé dans le dos : 1930, en référence à sa création, à celle des photographies de Gertrud Arndt et la création du Negro Dance Group par Katherine Dunham.

 

Je cherche, je décline les formes, trouve à ma manière des possibilités hexagonales.

 

Texte de la pièce Sweet Mask Dance For Fossil. Morgan Le Cam, 2014.

Un peu de récooltes 

Un peu de récooltes 2015

Hendrick Goltzius vs Anne Nguyen

 

La gravure me sauta aux yeux et arbora dans ses bras une rencontre inatendue avec un tableau... D'une et vie danse dans ma tête ! Les combinaisons de l'Art... La gravure Les trois Grâces de Hendrick Goltzius et un tableau d'Autarcie(...) d'Anne Nguyen. Force aimant.

 

Visite d'exposition De Ruben à Van Dick à la Pinacothèque en Juillet 2015. Morgan Le Cam

PAGES BLANCHES. Série : Le Chant des Abeilles 

 

 

Ecrits et recherches commencés le 9 février 2015 en cours - Le texte PAGES BLANCHES comporte une vingtaine de PAGE BLANCHE. Voici un extrait :

 

 

PAGE BLANCHE : Le jour où Vénus a remis en place CUPIDON - Ou - Histoires de PIQÛRES

 

Dans la peinture Dame debout au virginal de Vermeer, nous pouvons voir que Cupidon nous regarde d'un air fier. De ses yeux, il a visé le coeur de la dame qui nous regarde. Il a tiré sa FLÈCHE tient son arc de sa main gauche et de son autre main nous montre un bout de papier où il est écrit à ce qu'il paraît :

 

"L'AMOUR PARFAIT NE S'ADRESSE QU'À UN SEUL AIMÉ"

 

Cupidon nous regarde, la dame nous regarde ou regarde, s’adresse à quelqu’un d’autre. Seule, elle le sait. Mystère. PAGE BLANCHE.

 

Un jour, je peux dire qu'il a fait moins le malin le Cupidon, en témoigne Lucas Cranach l'Ancien (1472-1553), un peintre et graveur de la Renaissance, dans Vénus et Cupidon voleur de miel, une huile sur bois datant d'environ 1530.

 

Un jour, le fils de Vénus s'est dit " Tient et si j'allais PIQÛER du MIEL dans la ruche, là..." Et là... PIQÛE !!! Dans cette peinture, nous voyons Cupidon en train de se plaindre à sa mère qu'il est injuste qu'une si petite petite créature, l'ABEILLE, cause une si grande douleur. Nous pouvons voir les abeilles lui tourner autour. Il a l'air vraiment embêté, embarrassé, ennuyé. Il a presque la tête de celui qui ne sait pas quoi faire; du coupable. Sa mère lui rétorque DIREKKKT :

 

" TOI AUSSI TU ES PETIT ET POURTANT TES FLECHES SONT ENCORE PLUS DOULOUREUSES ! PROFONDES !"

 

Il est écrit à ce qu'il paraît en haut du tableau :

 

Alors que Cupidon volait du miel dans la ruche/ Une abeille lui piqua le doigt/ Et il nous arrive de chercher des plaisirs transitoires et dangereux/ La tristesse vient se mêler à eux et nous apporte la douleur.

 

Il y a une morale dans cette histoire tirée de la mythologie grecque : c'est que l'amour peut être à la fois douceur, sucré comme du MIEL ou amer, PIQÛANT comme une FLÈCHE ou un DARD, et douleur brûlante comme du VENIN sous la peau.

 

Nous retrouvons des analogies formelles et sémantiques entre la FLÈCHE de Cupidon et le DARD de l'ABEILLE. Il faut savoir que le DARD est muni d'un crochet qui l'empêche de l'extraire de la peau après la PIQÛRE. Si le DARD n'est pas enlevé de la peau, il injecte encore du VENIN dans la blessure. Une histoire d'arme EPIQUE et PIQÛE. Cupidon comme elles a deux ailes.

 

Nous retrouvons Cupidon le voleur de MIEL dans plusieurs oeuvres de l'histoire de l'art comme chez Dürer et Picasso. Lucas Cranach l'Ancien en a composé une trentaine sur le thème.  

 

La dame est touchée. Nous le voyons dans le coeur. Curseur - Flèche - Battements - Beats - Coeur - Histoire de <3.

 

 

Extrait PAGES BLANCHES - Série Chant des Abeilles - Morgan Le Cam - 2015

Aujourd'hui, le ciel était gris confetti 

 

J'ai découvert l'oeuvre d' Eva Gonzalès Le Chignon datant de 1868. Aujourd'hui le ciel est gris mais... lumineux. Je me suis dit : gris confetti. J'ai mélangé ce que j'avais : les confettis d'un défilé (Maison Saint Laurent  Juin 2015 - Collection Printemps-Eté 2016 Hommes), un livret d’exposition ( Yves Saint Laurent 1971 La collection du scandale) et un chignon. Le tout n'est finalement pas anodin... Je trouve ça assez malin.

 

Aujourd'hui le ciel est gris confetti.

 

Morgan Le Cam, Quimper le 16/10/2015

Un peu de récooltes... En lien avec le texte PAGES BLANCHES... Toujours en cours...

Un peu de récooltes : Carnet exposition ESTHÉTIQUES DE L'AMOUR Sibérie Extrême-Orientale - Quai Branly

Un peu de récooltes 

Un peu de récooltes 

Parcours d'un dessin

De l’imagerie des abeilles à Michael Jackson en passant par Katherine Dunham, l’Egypte et ma tête.

Dans le dessin Râ Girlzzz Bees vs Paradox-Sal Bees, nous pouvons voir une histoire rapportée de l’Egypte Ancienne, mais aussi bien d’autres choses.

 

Un jour, selon une légende Egyptienne le dieu 

pleura.

Ses larmes

Une fois tombée sur le sol,

se transformèrent en abeilles.

 

D’où :

 

La naissance, la création de l’abeille

Ses couleurs : l’or et le noir

Qui plus est, elle est rayée comme lui, comme sa tête.

 

A partir de là, nos très chères abeilles ont construit des rayons et ont fabriqué du miel 

POUR LE BIEN ÊTRE DE L’HOMME

 

Dans le cercle, au milieu du dessin, nous retrouvons un oeil, celui du Dieu Râ pleurant des abeilles bleues comme nous pourrions imaginer la couleur de nos larmes. Il y a aussi des références à l’histoire du Hip Hop. JE PENSE DANS MA TÊTE…

Nous voyons, à gauche, Katherine Dunham danser dans le cercle. Je me suis inspirée d’une séquence du film Casbah réalisé en 1948 par John Berry où nous pouvons voir la Reine des O-Bee-vies et sa compagnie. Dans ce film, nous trouvons une scène de danse collective et en cercle au coeur de la ville. La Reine butine avec ses pieds. De par son travail Katherine Dunham nous fait voyager aux sources des danses et musiques d’aujourd’hui, et elle en cerne les fondements corporels et culturels. 

katherine Dunham est l’une des premières femme Afro-Américaine à l’université de Chicago, là, où elle a d’ailleurs obtenu un master et un doctorat en anthropologie. Elle obtient une bourse de recherche dans les années 30 pour mener une étude ethnographique des formes de danses des Caraïbes et en particulier en Haïti. Katherine Dunham transforme ses recherches anthropologiques en une forme artistique. 

Je reviens au dessin, à la scène du film Casbah. Katherine Dunham dresse une sorte de danse du serpent avec ses bras,  les mains forment les têtes… Cela nous ramène au Dieu Râ. Nous voyons aussi quelques recherches misent en abime de ses films des années 30 : Martinique Fieldwork, Haiti Fieldwork etc de 1936…Et puis, surtout un film en Haïti datant des années 32-36 flagrant avec le mouvement des jambes de la Reine avec la séquence du film.

Voir l’engouement et l’étonnement de Katherine Dunham lors de son hommage rendu par les danseurs New York City Breakers lorsqu’elle reçoit en 1983 le prix Kennedy ( le même jour que Frank Sinatra) n’est point anodin. Les danseurs se trouvent dans un décor de ville, point non plus anodin… Le choix de "It's Just Begun" par The Jimmy Castor Bunch n'est point anodin non plus...

Dans cette vidéo, nous voyons La Reine halluciner et applaudir, embrassant de loin les danseurs de sa main non gantée ( Ah…?)… Pourquoi ça ? Parce qu’elle sait (comme nous l’avons vu plus haut) elle a étudié. Elle voit ce qu’elle a fait, ce qu’elle a été chercher (et pourquoi) et ce qu’elle a trouvé. Ce qui est en train de s’inventer tout en étant ancré à une histoire, voir même encré. Enfin… JE PENSE DANS MA TÊTE…

Chicago… Un dieu Egyptien… La Danse… La Technique Dunham et une main non gantée…

Chicago x 2…

JE PENSE DANS MA TÊTE… 

Une partie du cercle au milieu du dessin est une sculpture Egyptienne (Nouvel Empire égyp­tien, entre 1550 et 1050 avant Jésus-Christ) se trouvant dans un musée à Chicago :  le Field Museum.

Le Dieu Râ est sur sa barque. Le dieu du soleil est un homme à tête de faucon sur laquelle est posé un disque solaire protégé par le cobra dressé. Le créateur de l’univers nous donne la notion du voyage. Il tient un bâton cobra qui protège les abeilles des pesticides. Elles sont devant lui, devant le logo anti, une signalétique, nos nouveaux hiéroglyphes… Il protège la faune et la flore. C’EST CE QUE J’AI IMAGINE DANS MA TÊTE.

En Egypte Ancienne, l’abeille est aussi l’âme humaine. Le jugement de l’âme est représenté par le symbole d’une balance… JE PENSE DANS MA TÊTE ET AVEC MON COEUR…

Je pense alors dans ma tête que Michael Jackson et son équipe se sont inspirés des scènes de danses chorégraphiées par la Reine dans Casbah, de la scénographie, dans le clip : REMEMBER THE TIME. Même le costume du roi est analogue d’un point de vue coloré et formel à celui de la Reine. Sur les hiéroglyphes au début du clip nous retrouvons une abeille. 

L’abeille apparait à 0.22 secondes environ dans le clip. Le film de 9 minutes a été réalisé par John Singleton. Fatima Robinson en est la chorégraphe. Cette femme a aussi chorégraphié ceux d’Aaliyah, Mary J Blige et bien d’autres références. Elle travaille pour le film Roméo doit mourir… Donc nous glissons naturellement d’une manière historique dans l’univers Michael Jackson et Katherine Dunham ( Affaire à suivre…) JE PENSE DANS MA TÊTE...

Dans le clip, il y a aussi un élément de l’histoire du sweat à capuche. Un personnage, habillé d’un vêtement de la même famille, arrive anonyme sous sa capuche, comme les personnages de la série Vos Doux Cercles. Nous pouvons voir ce que j'ai écrit dans le texte "Être Anonyme" au niveau de l'intrigue d'un personnage encapuché dont on ne voit pas le visage. Ce qui n'oublions pas est une référence au film Meshes of the Afternoon de Maya Deren qui était elle même assisante de Katherine Dunham. Maya Deren est une référence pour Sun Ra ( Cela va venir compléter un autre texte), tout est dit dans son nom... Quelque part les choses n'arrivent pas par hazzz'art dans ma tête... JE PENSE DANS MA TÊTE.

L’étoffe peut se retrouver ici ou en Egypte ou quelque part d'autre dans le monde.

L’habit de ce personnage mystérieux tombe sur le sol et se transforme en… MJ ! Oui, nous retrouvons ici visuellement le concept des larmes du Dieu Râ tombant sur le sol et se transformant en abeilles. Les couleurs rappellent cela : une parure noire et comme des petites paillettes d'or qui virevolltent comme ça... N’est-ce point un clin d’oeil au Dieu Râ, oui oui et dans clin d’oeil… il y a oeil. J’ai vu ça… JE PENSE DANS MA TÊTE…

Autour du cercle, nous retrouvons deux crews en train de s’affronter, de jouer…

Les Râ Girlzzz Bees sont sorties comme ça de mon imaginaire. Je me suis inspirée des scènes d’apiculture des hiéroglyphes Egyptiens. J’AI PENSE DANS MA TÊTE que le positionnement des personnages avait quelques choses de Hip Hop. 

Les liens s’opèrent avec le reste du dessin. 

Comme tous les personnages de la série Vos Doux Cercles nous ne voyons pas leurs visages, et pourtant ils ont une attribution au Dieu Râ de par l’importance de son oeil.

Face à elles, les solaires Paradox-Sal transformées en Paradox-Sal Bees. Je les ai choisi car les voir danser c’est prendre une bouffée de vitamine D. Elles montrent la beauté du collectif et donnent envie de partager avec elles. Les danseuses sont anonymes, elles sont toutes là chacune d’entre elles. Certains pourrons les reconnaître ou pas. Je pense à Michael Jackson… The King of Pop ! et le lien avec elles.

 

Chaque personnage du dessin se trouve dans un cercle. Nous pouvons observer autour d’eux une végétation inspirée de ceux des hiéroglyphes. Les cercles sont placés en deux parties pour former un groupe, un commun.

 

JE PENSE DANS MA TÊTE que Katherine Dunham aurait aimé voir les Paradox-Sal. Pourquoi pas dans la salle Charly Parker… HEY! HEY ! Les liens sont créés. Je pense dans ma tête.

 

Morgan Le Cam, 2016.

Râ Girlzzz Bees vs Paradox-Sal Bees - Série Vos Doux Cercles
Feutre et Posca sur papier
90 x 120 cm
2016

Récooltes

A venir :

Les multiples combinaisons de la combisaison. 

Être(s) Anonyme(s) :  texte évoluant dans les axes de mes recherches pour une conférence-performance. 

Pages Blanches : en correction et préparation de croquis et autres images.

© Morgan Le Cam

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