Lab'Elles

Toutes des deux aiment créer

Toutes des deux peuvent continuer un travail avancé

Une cire à SCULPTER

Une fleur à BUTINER

Une page à COMPLETER

Pourquoi pas un cadavre

Pourquoi pas exquis

Devant une tartine garnie du fruit de son travail

 

Prendre une PART,  une parenthèse.

 

Entre parenthèse

( ELLE le sait selon les légendes lointaines, de PART une époque ou d’un lieu lointain,

ELLE lui donne la parole poétique. ELLE lui apporte aussi l’intelligence et la connaissance. ELLE sait qu’ELLE l’accompagne comme une étoile fidèle, ELLE voit nos évolutions climatiques auxquelles ELLE a du s’adapter.)

Fermer la parenthèse.

 

J’espère que la parenthèse fut esquisse comme le fruit de sa récolte

Le fruit de celle qui voit ses amies disparaître 

Et voir DIX par être, cela rend fou

Se faire attaquer par des insectes malfamés

Faible face au produit

Certains en rient

Se frottent les mains

Le fruit est le produit

Le monde les affaibli

Ce monde qu’ils ont construit

Rire de produire

 

Rire de rentabilité 

Ils les ont fragilisés

Pour gagner quitte a en perdre la reine

Quitte a en perdre la terre mère et même leur propre mère

Ils tiennent les rênes.

 

Toutes les deux quand ailes se tirent de la ruche reviennent avec quelque chose de l’ordre de la spécialité

L’ordre ici n’est pas éparpillé, il y a un rythme du Bic et de la danse, de la communication, de l’échange, c’est comme ça, RESPECT, sinon ça ne peut pas fonctionner.

 

Cherche aspiration

Pour raison

Cherche inspiration 

Pour passion

Cherche gelée royale pour être en forme face au froid de la saison et ou de la maison

Cherche aspirine pour migraine

Ce bruit pollue ses oreilles

Migres ailes

Santé attaquée 

Elle est maigre

Ailes est en perte de repère

 

Là, elle est assise sur sa chaise, elle passe devant elle.

Elle la regarde, tout en cherchant l’inspiration

L’aspiration qui lui fera oublier son mot de tête.

 

Migre vers l’évier pour mélanger son aspirine à l’eau au goût eau de javel

MIAM MIAM me diriez-vous ?!

 

Elle, Elle a survécu de son passage dans cette zone, 

Elle aurait pu y laisser une aile ou deux…

Une zone polluée

D’où sans doutes le traitement qui ne leur va pas à ailes

Le traitement d’où l’eau javellisée

Ailes ont besoin d’eau

 

Elle migre vers la fenêtre entre ouverte, entre une autre

Elle observe

Elle est assise sur sa chaise, face à elle,

Elle a une trentaine d’années et ce dit que face à cela elle est pommée - perdue - duper - égarée

« Pourquoi les hommes préfèrent tricher ? »

Elle activiste a beau scander de son buzz ou de son bzzz

Heureusement des personnes

consternées

concernées

consternant de devoir cerner des cons

cons s’tairent nanh

 

Durant la moitié de 24h, ailes est ouvrières non spécialisées

Elle occupe la fonction de femme de ménage dans une ruche où elle n’aime pas ce trie non triable que les gens font sans s’offusquer, sans réfléchir mais suivre le troupeau sans lui accorder parfois un BONJOUR

 

Ce n’est point dans la logique de son ordre et dans une ruche suivant le troupeau elle est le vilain petit canard comme un mouton noir d’Ouessant au milieu de ces gens gens

Là d’dans on se moque de la balayeuse.

 

A la suite de cette moitié de 24 heures, elle part se convertir en nourrice et gardienne.

 

Durant son déplacement, casque aux oreilles, elle passe devant cette boutique où les flacons de parfums sont à l’effigie des ailes d’elle. Une crème met en avant les formules magiques anti à base d’un produit, le fruit de celle venant d’Ouessant.

 

Une fois rentrée chez ailes, dans la ruche, dans l’ombre,

Après une journée de travail, 

Seule assise sur sa chaise 

Elle fait l’assise de ce qu’il se passe autour de leurs monde,

Deux mondes

Le leurs et celui d’ailes

Ils ont crée leur monde dans le monde, deux mondes parallèles

 

Ailes sont face à face

Elle est face à elle, aile pense.

Elle s’est donné le moyen de choisir entre la chaise et le tabouret

Afin de ne pas rester entre les deux.

Les deux n’auraient point été commodes

Ailes a évité de se faire piéger par la toile d’araignée

Ennemi juré d’ailes.

 

Activiste laissant ses fenêtres et ses yeux ouvert sur le monde

L’injustice frappe aux portes et ne rentre pas par sa fenêtre

Elle récolte le fruit de ses idées, de son travail.

 

Mal à l’aise sur son tabouret

Là, Elle est alaise

Mal adossée, 

Elle aurait eu le mal être, et ne serait pas dévoilée aux autres 

même devant ses deux ailes.

 

Tout conte de fée

La princesse devant l’ouvrière a bien préféré le tabouret

Pour filer

Pas question pour ailes de s’adosser ou de s’affaisser, mais question de réagir face à la feuille blanche, ne pas flancher résister

 

A partir de la commode, ailes a ouvert les tiroirs.

Elle reste devant elle avec ses deux ailes. 

Ailes ne savent pas ce qu’ailes font, les glaces fondent

 

Elle sait que c’est de leur faute

 

Elle n’est point la seul dans son nid

Il y a les déphasés 

Et les rêveurs aux grands coeurs

Ceux qui tournent, dansent dans le cercle et dans le même sens.

Seule dans l’ombre abritée dans sa ruche populaire, ailes vole sur le blanc emportée par sa plume et ses ailes ne sortant plus du tournoi, prise au piège de son Bic.

 

Une fois terminé, signant son texte en gras

Elle pose son Bic sur la table

Ailes s’envolent dans le but de polliniser.

 

 

Morgan Le Cam, 2010 - 2015